De l’Occident : Régis Debray – 2014
Site de Régis Debray : http://regisdebray.com/ L’Institut français de Tunisie s’associe au Collège international de Tunis pour organiser une...
Site de Régis Debray : http://regisdebray.com/
L’Institut français de Tunisie s’associe au Collège international de Tunis pour organiser une conférence, présentée par Régis Debray, compagnon de route du Collège international de Tunis qu’il a côtoyé au début des années 2000, dans laquelle il dévoilera ses réflexions autour de l’utilisation contemporaine de la notion d’ « Occident ».
C’est à l’examen « clinique » d’un Occident que l’on dit malade que propose de se livrer Régis Debray. Aux nombreuses nuances qu’il apporte au tableau sombre dépeint par les experts en statistiques, il ajoute que, si la croissance de l’Occident s’étiole, son vernis idéologique reste lui intact, qu’il conserve notamment le monopole de l’universel qui le fait agir sous le couvert usurpateur de « communauté internationale ». Cet « hybris » symptomatique de sa force soulève des rancoeurs aux marches des Etats vassaux de l’Occident et nourrit une guerre asymétrique intarissable qui oppose à la technologie militaire des uns la détermination opiniâtre des autres.
« Ce qui m’a amené à m’intéresser à cette notion d’Occident, c’est la vague pessimiste que j’ai vu déferler à la “une” des revues : “Le monde occidental est-il en danger ?”, “L’Occident est-il fini ?” [...]. Vague à l’âme, neurasthénie, crise de confiance, qui m’ont donné envie d’aller y voir de plus près. » (Actes du colloque « Occident et mondialisation », Cahier imprimé de la Fondation Res publica, 21 janvier 2013)
Né à Paris en 1940, Régis Debray est écrivain et universitaire agrégé de philosophie. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, il est une personnalité aux multiples facettes. Du militant communiste engagé aux côtés du Che Guevara au conseiller de François Mitterrand, il a été Conseiller d’Etat avant d’embrasser une carrière universitaire. En 2002, il est à l’initiative de la création de l’Institut européen en Sciences des Religions, et crée en 2005 la revue Médium, organe de diffusion de la médiologie, discipline dont il est le principal inspirateur et promoteur. Il est élu membre de l’Académie Goncourt, en 2011, en remplacement de Michel Tournier.
Depuis sa fondation en 1998, le Collège international de Tunis a toujours été un espace de libre débat, où des intellectuels, tunisiens et étrangers, ont pris la parole sur des thèmes culturels et politiques contemporains. Depuis la Révolution du 14 Janvier, le Collège international s’est associé à de nombreuses initiatives de réflexion autour de la démocratie naissante en Tunisie.
Une sélection d’ouvrages :
Que reste-t-il de l’Occident ? (avec Renaud Girard), Paris : Grasset, 2014, 144 p.
Du Ciel à la terre (avec Zhao Tingyang), Paris : Les Arènes, 2014, 241 p.
Le Bel Age, Paris : Fammarion, 2013, 107 p.
Rêverie de gauche, Paris : Flammarion, 2012, 102 p.
Du Bon Usage des catastrophes, Paris : Gallimard, 2011, 107 p.
Le Moment fraternité, Paris : Gallimard, 2009, 367 p.
L’Obscénité démocratique, Paris : Flammarion, 2007, 86 p.
Supplique aux nouveaux progressistes du XXIe siècle, Paris : Gallimard, 2006, 65 p.
Chroniques de l’idiotie triomphante, Paris : Fayard, 2004, 205 p.
Ce que nous voile le voile. La République et le sacré, Paris : Gallimard, 2004, 83 p.
A l’Ombre des Lumières. Débat entre un philosophe et un scientifique (avec Jean Bricmont), Paris : Odile Jacob, 2003, 198 p.
Le Feu sacré. Fonctions du religieux, Paris : Fayard, 2003, 390 p.
Dieu, un itinéraire. Matériaux pour l’histoire de l’Eternel en Occident, Paris : Odile Jacob, 2002, 410 p.
Les Diagonales du médiologue. Transmission, influence, mobilité, Paris : Bibliothèque nationale de France, 2001, 75 p.
La République expliquée à ma fille, Paris : Editions du Seuil, 1998, 61 p.